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lundi, août 25, 2003
 
Lapière et Bailly débarquent dans la prestigieuse collection Aire Libre et confirment tout le bien que l’on pensait déjà d’eux. Agadamgorodok, histoire d’amour et drame passionnel fascine et suscite des émotions. La marque d’une grande bande dessinée.



Le dernier album du tandem Lapière (scénario) et Bailly (dessin) est une histoire complète en un album. Les deux auteurs s’éloignent ainsi de leur série Ludo et reviennent à leurs premières amours (leur premier album commun était un one-shot intitulé La Saison des Anguilles).
Avec Agadamgorodok, ils signent un drame, genre sous-exploité tant en bédé qu’au cinéma par les temps qui courent. Situé dans la Russie d’aujourd’hui et jouant sur certains clichés en vogue à propos de ce pays, notamment la mafia, ils parviennent à offrir une histoire d’amour qui sort des sentiers battus et qui repose sur une atmosphère atypique.
Jules est un jeune homme qui va de petits boulots en désillusions et dont le seul ami est Féodor, un vieil homme qui l’a recueilli et élevé. Lorsque son chemin va croiser celui d’une jeune fille qu’il qualifie d’ange, sa vision du monde va enfin s’accorder à la réalité jusqu’à ce que son passé le rattrape…
L’album recèle des surprises qu’il est difficile de ne pas dévoiler pour rendre compte de sa beauté. Ne lisez la suite de l’article que si vous avez déjà lu l’album où si vous ne craignez pas d’en savoir un peu plus qu’un lecteur « vierge ».
Car Agadamgorodok, et on n’apprend cela que peu avant la fin, est, avant tout, l’histoire de deux frères que tout opposent et dont l’affrontement commence avant d’avoir débuté. Comme l’eau et le feu, ils sont de parfaits antagonistes. L’un a été élevé dans les livres et son esprit vagabonde comme s’il était prisonnier des mots et des images que les ouvrages lui inspirent tandis que l’autre est un mafieux, charnel et mauvais qui refuse ce que lui dit son cerveau. Il n’y a qu’à comparer les deux récits de leur « naissance » au monde (l’un marche sur les livres, l’autre est un ogre) pour s’en rendre compte. Au-delà de cette opposition, beaucoup moins simpliste qu’il n’y paraît, on trouve une histoire d’amour belle et pure, loin des clichés habituels et empreintes d’une certaine poésie. Poésie que l’on retrouve d’ailleurs où on ne l’attend pas, car elle va même jusqu’à se nicher dans les dénominations des personnes exécutées par les mafieux.
Cet univers, qui semble hors du monde et que l’on pourrait prendre pour une fin des temps, présente un monde en déréliction où les univers imaginaires sont des facteurs de santé mentale, comme dans le cas de Jules. Lapière et Bailly excellent à immerger le lecteur dans ce monde si loin et, à la fois, si proche qu’ils mettent en scène. La classe du découpage et la beauté du mal valent à elles seules l’achat de l’œuvre. Les deux dernières planches, de par leur beauté, devraient suffire à vous convaincre. On y sent comme une réminiscence de La Nuit du Chasseur de Charles Laughton.
Avec pareille référence, Agadamgorodok se classe comme une grande bande dessinée, qu’elle est assurément.

15:22


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